48 heures de Drummondville - Compte-rendu

Ce week-end avait lieu le 48 heures Michel Gouin à Drummondville. Je m'y rend avec aucun objectif en tête car il faut bien avouer qu'il faut être un peu dérangé pour participer à un 48 heures quand on n'a que 700Km de parcouru depuis le début de l'année (habituellement, j'en ai près de 2000Km).



Voici le compte-rendu de cette course qui à débuté au mois d'août et qui s'est terminée au mois de septembre ;-)



J'arrive sur place vers 9H30 le vendredi matin. J'attend Eric Morinville, et nous décidons d'un emplacement pour installer notre campement de fortune.

Vidéo des installations pour le 48 heures

J'avais eu la brillante idée de congeler mes bouteilles d'eau et de powerade, et bien, imaginez vous donc qu'elles ont été gelée pendant 2 jours...

Je revois mes amis ultramarathonien et c'est une des raison pourquoi je pratique ce sport.

À midi, c'est le départ. La température n'est pas trop chaude, et on se lance sur la piste de 402 mètres. Cette piste que je commence à bien connaitre, car c'est la troisième année consécutive que je participe à cette compétition.

Pour ceux qui se demandent à quoi peut bien ressembler un tour de piste, vous pouvez regarder le petit vidéo que j'ai tourné dans la deuxième heure du défi.

Remarquez dans cette vidéo, vers la fin, il y a Eric Morinville qui semble bien s'amuser.... et bien, je peux vous assurer qu'il ne s'amusait plus après 30 heures de course ;-) hein Eric???

Dans la première heure, j'ai parcouru 8.5Km... ce qui est trop rapide pour moi. J'ai ajusté le tir en ajoutant un gros 7Km lors de la deuxième heure. J'ai fait mon premier marathon en 7H30. C'est pas mal ce que j'avais anticipé.

après 12 heures, j'avais 61Km de parcouru et je me sentais bien physiquement et moralement. J'ai quand même décider d'adopter une nouvelle stratégie et d'aller me coucher. J'ai donc dormi de minuit à 4H00 AM. Il faisait froid, et je doit dire que je ne pense pas avoir vraiment dormi. J'ai plutôt fait la girouette dans mon sac de couchage.

À mon réveil, quel surprise j'ai en voyant que Eric Morinville avait 15 Km d'avance sur moi.. Comme il était couché, je me suis dit que j'allais ratraper cet avance, mais SURPRISE, il se lève 10 minutes après moi.

Le gros problème à été du kilomètre 60 au kilomètre 100. Ça m'a pris près de 12 heures pour faire le deuxième marathon. C'est dans ce segment que je me suis planté.
Lors de ce segment qui à eu lieu le samedi, il faisait quand même assez chaud, surtout en fin d'après midi. Les ampoules ont commencer à sortir, et les pieds à gonfler.

Si bien gonflé que vers les 90Km, j'ai dû demander à ma blonde d'aller m'acheter des souliers neuf de 1 point plus grand car je n'avais plus de souliers qui acceptaient mes pieds surdimensionnés.

Finalement, les souliers neufs n'ont pas fait l'affaire. Après 5 tours, j'ai mis mes gougounes et j'ai continué à tourner en rond.

à 9H00Pm le samedi soir, j'en avait assez. j'était épuisé physiquement et mentalement et je ne pensait qu'à aller me coucher. Eric Bellavance était sur place et il a fait quelques tour avec moi.

J'était rendu à 109Km...très loin de mon objectif, mais il fallait écouter mon corps.
J'ai donc pris 1 heures pour m'occuper de mes pieds, pour bien m'hydrater et m'alimenter. Il faisait encore plus froid que la veille, il devais faire 6 ou 7 degrés. Par chance, on avait acheté une petite chaufrette pour mettre dans la tente. Si on n'aurait pas eu cette chaufrette, je serais surement mort d'hypotermie ;-)

À 10H00Pm j'ai dis à Michel Gouin que j'allais me coucher, et de ne pas me réveiller. Je voulais faire l'expérience de laisser mon corps décider de l'heure de son réveil. Il décida donc de se lever à 4H15Am.

Dès que je mis le nez dehors, je compris que la chaufrette avait fait la job toute la nuit... il faisait tellement froid, on le sentait jusque dans les os.

J'enfile mes gougounes, mon chandail long et mes pantalons long et je retourne en piste. Les 2 ou 3 premiers tours sont pénible et indescriptible...La douleur des ampoules vous fait oublier toute autre douleur ailleur dans le corps.

C'est entre le Km 109 et la fin de la course que j'ai le mieux performé... du vrai Eric Dugal. Dans ces 7 dernières heures, je ne suis sorti de piste qu'une seule fois. Sinon, je suis resté en piste, car de toute façon, je ne sentait plus mes pieds. Alors, à quoi bon s'arréter et recommencer le processus de redémarage du corps à tous les coups.

Je me suis même remis à courir à quelques reprises. Comme à son habitude, la dernière heure est féerique. J'ai fait près de 8Km dans cette dernière heure.

Les minutes passent, on nous remet le petit sac de sable, et on entend 5...4...3...2...1..... et bang...c'est fini... la pression tombe, et on est pas mal heurex que ça se termine.

J'ai parcouru un total de 136.1...bien en deça de mes espérance, mais que voulez vous, j'avais seulement 700Km dans le corps depuis le début de l'année.

Merci à l'organisation, à tous les autres coureurs et aussi à toutes les autres équipes de support, qui finalement aident tous les coureurs...

Tout le long de la course, je me disais que l'an prochain j'allais prendre ça relax et ne pas faire de course, mais avec 2 jours de recul.... je recommence déjà à vouloir refaire un 48 heures... maudite drogue.



PS: Mon garçon Xavier à parcouru 8.1Km tout seul comme un grand (J'était pas capable de le suivre, il courait trop vite). L'organisation lui à remis une médaille, c'était beau à voir.



Plus de photos sur mon site prochainement!!!